Horumonyaki ホ ル モ ン 焼 き désigne un style de barbecue japonais au nom mystérieux, attribué tantôt à la translitération de l’anglais hormone, tantôt hérité du mot hourumon du dialecte d’Osaka, qui désigne «la chose que l’on jette», entendons par là les abats. La médecine traditionnelle chinoise leur prête des vertus énergisantes, favorisant la stamina.
Durant cette performance à l’Eglise Saint Laurent de Rennes, je me propose de préparer, de griller et de laquer ces abats avec une sauce yakitori confectionnée à base d’excitants modernes. Les mythologies du café starbucks, du coca-cola & de la boisson redbull viennent sur-imprimer le pouvoir prétendument dynamisant de ces organes.
Comme la sauce qui vient laquer les brochettes, le storytelling et la symbolique des marques viennent se superposer à des croyances ancestrales.
A la lumière des problématiques éthiques de consommation carnée et de la place des bas morceaux dans l’industrie de la viande, on peut chercher dans ces télescopages de nouvelles perspectives, de nouveaux usages.
Une autre transsubstantiation peut ici avoir lieu.
Horumonyaki designates a Japanese bbq style with a mysterious name, sometimes attributed to the english word hormone, sometimes inherited from the word hourumon (Osakaian dialect) which designates «the thing that is thrown away», the offal.
Traditional Chinese medicine praised it for its energizing virtues. In Saint Laurent Church, Rennes, I prepare, grill & glaze those parts with a yakitori sauce including starbuck’s coffee, coca-cola & redbull reductions. The layering of flavors parallels the layering of symbolics & the brands storytelling. East meets West, the old and the new. An experiment around perspectives of new objects and new practices in a climate of interrogations about the meat industry and meat consumption.